Intervention Budgets 2026
A l’instar de la majorité des groupes, notre position n’était pas favorable à l’acceptation des budgets tels que présentés.
Le rapport de la Commission de gestion sur le budget 2026 est sans appel : la situation financière de notre commune se dégrade rapidement et de manière alarmante.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- Un déficit d’autofinancement de 1,58 million de francs, soit plus du double de celui prévu en 2025.
- Un excédent de charges de plus de 3 millions de francs au compte de fonctionnement.
- Des investissements nets en hausse à 2,52 millions, financés par de l’endettement.
- Et surtout, une insuffisance de financement totale de plus de 4,11 millions de francs, contre 2,87 millions en 2025 et moins d’un million en 2024.
Cette évolution entraîne une détérioration rapide des indicateurs financiers :
- Le taux d’endettement net passe de 68 % en 2025 à 118 % en 2026.
- La dette nette par habitant grimpe à 3’290 francs, soit plus du triple en deux ans.
- Le degré d’autofinancement s’effondre à –62 %.
Concrètement, cela signifie qu’en 2026, les investissements prévus, ainsi qu’une part importante des charges de fonctionnement, devront être couverts par l’endettement.
Le groupe PLR partage l’inquiétude exprimée par la Commission de gestion. Nous constatons :
- Un manque de vision stratégique : les mesures proposées relèvent de la réaction immédiate plutôt que d’une planification structurée.
- Un refus de retravailler les budgets 2026, malgré l’alerte donnée dès juin 2025.
À plusieurs reprises, la COGEST a interpellé le Conseil communal, qui a choisi de ne pas retravailler le budget, invoquant un délai jugé trop court.
Nous ne pouvons pas accepter que le Conseil communal “subisse son budget” au lieu de le construire.
Notre groupe soutien le compte-rendu de la COGEST et demande :
- Un plan de retour à l’équilibre chiffré et daté, dès le premier trimestre 2026.
- Une hiérarchisation rigoureuse des investissements : distinguer l’indispensable (écoles, réseaux, sécurité) du souhaitable.
- Un engagement ferme à limiter les dépenses hors budget et à activer les indicateurs financiers proposés.
- Une réflexion sur les recettes fiscales et parafiscales, afin de ne pas faire reposer uniquement l’effort sur la dette.
Mesdames et Messieurs, notre groupe PLR ne s’oppose pas aux investissements, bien au contraire : nous voulons une commune ambitieuse, dynamique et tournée vers l’avenir.
Mais nous refusons de fermer les yeux sur la réalité budgétaire. Les chiffres du rapport de la COGEST sont un signal d’alarme, d’autant plus que le Conseil communal n’a que partiellement tenu compte des alertes répétées — rapports, courriers et échanges.
Nous ne nous sommes d’ailleurs pas attardés sur les propositions d’économie de dernière minute, mal placées et totalement déconnectées d’une refonte structurelle du budget.
Une véritable refonte est nécessaire : un plan à court terme inscrit dans une vision à moyen et long terme, intégrant de réelles perspectives de développement et de nouvelles recettes fiscales.
Nous appelons donc le Conseil communal à revoir sa copie et à soumettre, dès le premier trimestre 2026, un plan clair, chiffré, daté et crédible de retour à l’équilibre, inscrit dans une véritable vision de développement pour notre commune.
Motion acceptée
Révision du Règlement communal pour l’évacuation et le traitement des eaux usées avec un auto-financement équitable
Suite à la délibération du Budget 2026, l’acceptation de cette motion était une évidence. Déposée lors de la session du 8 octobre 2025, la motion posait déjà le cadre d’une financement problématique de ce service :
Le règlement actuellement en vigueur, datant de 1991, n’est plus adapté aux enjeux actuels de financement et d’assainissement des eaux. Ce service n’est actuellement pas autofinancé et son déficit est compensé par l’impôt, ce qui signifie que l’ensemble des contribuables assume une charge qui devrait être supportée par les seuls usagers du réseau, conformément au principe du pollueur-payeur.
Une première tentative de révision proposée en 2020 avait été rejetée par l’assemblée primaire en raison d’iniquités manifestes dans la répartition des charges entre contribuables. Depuis lors, un vide réglementaire persiste et nécessite aujourd’hui une nouvelle approche équitable garantissant l’autofinancement de ce service.
C’est pourquoi nous demandons au Conseil communal de reprendre l’élaboration d’un règlement d’assainissement des eaux fondé sur une nouvelle approche équitable, garantissant :
- L’autofinancement du service pour son exploitation et son entretien
- Le financement des investissements nécessaires au maintien et au renouvellement des infrastructures
- Le respect du principe de proportionnalité et de causalité dans l’application du principe de pollueur-payeur.
Nous invitons le Conseil communal à présenter cette révision au Conseil général dans les meilleurs délais, afin de mettre fin à une situation qui pénalise l’ensemble des contribuables et compromet la gestion saine de ce service.
Co-signé par l’ensemble des membres du groupe CC-PLR
La motion a été acceptée à l’unanimité
